Abkhazie, Géorgie, 20 ans après
Rivière Ingur, 2013. La rivière Ingur (Enguri en géorgien) forme une limite « naturelle » entre l’Abkhazie et le territoire géorgien. D’un côté du pont, un poste de police géorgien, de l’autre, un poste de douane abkhaze et des garde-frontières de la Fédération de Russie.
Tkouartchal, Abkhazie, 2013. Ancienne cité minière, au fond d’une vallée. Il y subsiste aujourd’hui une petite exploitation de charbon à ciel ouvert. La production est exportée vers la Turquie.
Soukhoum, Abkhazie, 2011. Capitale de l’Abkhazie. Soukhoum est le terme employé dans le langage courant en Abkhazie. On utilise les termes Aqwa en Abkhaze, Soukhoumi en russe et Sokhoumi en géorgien.
Soukhoum, Abkhazie, 2013. Esma (22 ans), Talila (19 ans), Smir (22 ans) et Elana (21 ans) étudient l’histoire à l’université de Soukhoum.
Poti, Géorgie, 2011. Les réfugiés originaires d'Abkhazie issus des premières vagues à partir de 1992 ont été logés en Géorgie dans des locaux délabrés vacants, des lieux publics libérés pour l'occasion ou dans des abris de fortune improvisés. Eteri a vécu vingt ans dans un ancien hôtel dans le centre de Poti sur la côte de la mer Noire avec des dizaines d'autres familles avant d'être relogée dans un nouveau quartier en construction en périphérie de la ville. Elle dit avoir 60 ans, mais les gens autour d'elle me soutiennent qu'elle en a davantage. Peut-être 80. Elle ne se souvient pas exactement quand elle est arrivée à Poti. Surement en 1992. « J'aime Sokhoumi. J'y suis née. J'attends que tout le monde ici soit marié et je rentre à Sokhoumi. Ils me rejoindront après ».
2011, Poti, Géorgie. Ce nouveau quartier en construction depuis le début de l’été 2011 en banlieue de Poti accueille des déplacés de toute la Géorgie: Tbilisi, Kutaïssi, Batumi... Les immeubles y poussent comme des champignons. Ils en ont édifiés plus de trente. Des centaines de familles s’installent dans des appartements de taille variable, attribués arbitrairement. Certains travaillent, mais pour la plupart, ils vivent des maigres aides de l’État.
Poti, Géorgie, 2011. Zaur est arrivé à Poti par les montagnes de Svaneti après la chute de Sokhoumi le 27 septembre 1993. Nombreux sont ceux qui ont marché à travers les montagnes pour rejoindre Poti ou Kutaisi. Il est manutentionnaire pour une filiale d’une compagnie pétrolière. Il travaille parfois de jour, parfois de nuit.
Poti, Géorgie, 2011. Dans ce nouveau quartier en construction depuis le début de l’été 2011 en banlieue de Poti, les immeubles sont construits à la hâte, avec des matériaux bon marché. Les habitants ont l’eau courante 3 heures par jour.
Poti, Géorgie, 2011. Tina est une déplacée. Elle a travaillé 27 ans dans un magasin de jouets à Sokhoumi avant que la guerre ne lui fasse fuir l’Abkhazie. Elle vit aussi dans ce nouveau quartier en périphérie de Poti. Sa fille, son fils et elle vivent des aides de l’Etat : quinze euros chacun d’aide aux PDI chaque mois (Personne Déplacée de l’Intérieur) et une maigre retraite d’une cinquantaine d’euros perçue par Tina.
Poti, Géorgie, 2011. Photographie représentant Tina sur le front de mer à Sokhoumi avant la guerre de 1992-1993.
Soukhoum, Abkhazie, 2013. Maison à l’abandon dans le centre ville.
Soukhoum, Abkhazie, 2011. Portrait de Vladislav Ardzinba, premier président de l’Abkhazie indépendante et héros national.
Soukhoum, Abkhazie, 2011. L’ancien bâtiment du Conseil des ministres abkhaze à l’époque soviétique est aujourd’hui le siège des indépendantistes. Il a été partiellement détruit pendant la guerre de 1992-1993.
Tkouartchal, Abkhazie, 2013. Mille cinq cents âmes vivent aujourd’hui à Tkouartchal. Ils étaient dix fois plus avant la guerre.
Tkouartchal, Abkhazie, 2013. Bâtiments industriels à l’abandon dans l’ancienne cité minière.
Soukhoum, Abkhazie, 2013.
Soukhoum, Abkhazie, 2013. Ce pont, à quelques kilomètres au nord de la ville, a été le théatre d’âpres affrontements entre les abkhazes et les géorgiens pendant la guerre de 1992-1993.
Rivière Ingur, 2013. Frontière Abkhazo-géorgienne.