Moynaq, Ouzbékistan
Mer partagée entre le Kazakhstan au Nord et l’Ouzbékistan au Sud, la mer d’Aral qui couvrait en 1960 environ 67 000 km2 a perdu plus de la moitié de sa surface et plus du quart de son volume d’eau.
L’assèchement de la mer d’Aral a pour origine la surexploitation du coton. En 1959, les soviétiques mirent en place un plan de conquête des terres vierges, faisant passer en vingt ans la superficie irriguée de 4,5 millions d’hectares à plus de 7 millions. Les canaux prélevaient plus de la moitié du débit de l’Amou Daria et du Sir Daria, les deux fleuves qui alimentent la mer. Par la suite, cette surconsommation s’est soldée par la rupture de l’équilibre dans le bassin de la mer d’Aral et a conduit à la salinisation des sols.
La mer d’Aral avait un rôle marginal à l’échelle de l’URSS, néanmoins elle comptait une vingtaine d’espèces de poissons (dont l’esturgeon dont les oeufs sont à l’origine du caviar). La pêche industrielle et ses activités dérivées (conserveries) faisaient vivre une partie importante de la population.
Ces activités ont pratiquement cessé dans les années 1980, car la salinité de l’eau a conduit à l’extinction de la plupart des espèces. Les pêcheurs se sont dispersés et les villages ont été abandonnés. Moynaq, en Ouzbékistan, se trouve aujourd’hui au milieu de terres. La mer y a reculé de plus de 100 km.
La salinité des sols et la poussière ont contribué à réduire la faune sauvage, mais également l’élevage car les aires de pâturage ont diminué. L’emploi excessif de pesticides et d’engrais pour les cultures de coton a pollué les eaux de surface et souterraines. Le lit de la mer d’Aral est désormais en grande partie à découvert, vaste étendue de sable où les tempêtes font rage toute l’année, emportant du sable chargé de pesticides sur des centaines de kilomètres à la ronde. L’eau potable y contient quatre fois plus de sel que la limite recommandée par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). D’où la multiplication des maladies rénales, des diarrhées et autres affections graves comme le cancer de l’oesophage. La tuberculose y a atteint des proportions endémiques. Les femmes souffrent d’anémie; la mortalité infantile y est élevée. Cette pollution touche une population déjà très éprouvée par les effets économiques de la disparition de la mer d’Aral. Du côté ouzbek, à Moynaq, la mer continue de se tarir.
2009

















Mer partagée entre le Kazakhstan au Nord et l’Ouzbékistan au Sud, la mer d’Aral qui couvrait en 1960 environ 67 000 km2 a perdu plus de la moitié de sa surface et plus du quart de son volume d’eau.
L’assèchement de la mer d’Aral a pour origine la surexploitation du coton. En 1959, les soviétiques mirent en place un plan de conquête des terres vierges, faisant passer en vingt ans la superficie irriguée de 4,5 millions d’hectares à plus de 7 millions. Les canaux prélevaient plus de la moitié du débit de l’Amou Daria et du Sir Daria, les deux fleuves qui alimentent la mer. Par la suite, cette surconsommation s’est soldée par la rupture de l’équilibre dans le bassin de la mer d’Aral et a conduit à la salinisation des sols.
La mer d’Aral avait un rôle marginal à l’échelle de l’URSS, néanmoins elle comptait une vingtaine d’espèces de poissons (dont l’esturgeon dont les oeufs sont à l’origine du caviar). La pêche industrielle et ses activités dérivées (conserveries) faisaient vivre une partie importante de la population.
Ces activités ont pratiquement cessé dans les années 1980, car la salinité de l’eau a conduit à l’extinction de la plupart des espèces. Les pêcheurs se sont dispersés et les villages ont été abandonnés. Moynaq, en Ouzbékistan, se trouve aujourd’hui au milieu de terres. La mer y a reculé de plus de 100 km.
La salinité des sols et la poussière ont contribué à réduire la faune sauvage, mais également l’élevage car les aires de pâturage ont diminué. L’emploi excessif de pesticides et d’engrais pour les cultures de coton a pollué les eaux de surface et souterraines. Le lit de la mer d’Aral est désormais en grande partie à découvert, vaste étendue de sable où les tempêtes font rage toute l’année, emportant du sable chargé de pesticides sur des centaines de kilomètres à la ronde. L’eau potable y contient quatre fois plus de sel que la limite recommandée par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). D’où la multiplication des maladies rénales, des diarrhées et autres affections graves comme le cancer de l’oesophage. La tuberculose y a atteint des proportions endémiques. Les femmes souffrent d’anémie; la mortalité infantile y est élevée. Cette pollution touche une population déjà très éprouvée par les effets économiques de la disparition de la mer d’Aral. Du côté ouzbek, à Moynaq, la mer continue de se tarir.
2009

Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. Les habitants de Moynaq attendent le départ ou l'arrivée du bus qui permet le transport des hommes et des marchandises vers Noukous, la capitale de la République autonome du Karakalpakistan, en Ouzbékistan.

Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. Epicerie installée dans le centre culturel de la ville de Moynaq.

Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. Le lit de la mer d'Aral est désormais en grande partie a découvert, vaste étendue de sable ou les tempetes font rage toute l'année, emportant celui-ci chargé de pesticides sur des centaines de kilomètres à la ronde.

Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. Lac près de Moynaq, pollué par l'emploi excessif de pesticides et d'engrais pour les cultures de coton.

Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. Les habitants de Moynaq se baignent dans les lacs et les canaux pollués autour de la ville.

Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. Dans le hall du seul hotel de Moynaq.

Musée de Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. La mer d'Aral avait un role marginal à l'échelle de l'URSS, néanmoins elle comptait une vingtaine d'espèces de poissons (notamment l'esturgeon dont les oeufs sont à l'origine du caviar). Ces conserves étaient autrefois fabriquées dans la conserverie de Moynaq.

Musée de Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. Image d'archive.

Ancienne conserverie, Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. La peche industrielle et ses activites derivées (conserveries) faisaient vivre une partie importante de la population.

Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. L'usine de conserverie, à l'abandon.

Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. L'usine de conserverie, à l'abandon.

Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. Friche industrielle, ancienne conserverie.

Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. Friche industrielle, ancienne conserverie.

Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. Friche industrielle, ancienne conserverie.

Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. Piotr, 75 ans, d'origine russe, ancien ingenieur de l'usine de conserverie.

Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. Les paturages ayant diminué, la nourriture pour les betes est apportée d'ailleurs.

Moynaq, Ouzbékistan, été 2009. La salinité des sols et la poussière ont contribué à réduire la faune sauvage, mais également l'élevage.